Mon Paris...

P'tit bout d'amour,
Sirop d'ma rue,
Mon coeur est gourd,
Quand j'te vis plus.

lundi 22 décembre 2014

Quand, maintenant,






Quand je saurai que rien est tout, 
Que le début n’est que le tout, 
Quand je verrai de mes yeux clos
L’horreur de tout ce qui est beau, 

Quand je sentirai la mélasse
Comme la plus douce des nasses,
Quand j’entendrai le vrai silence
Et que les riens hurleront stances,

Quand je goûterai l’insipide
Comme une saveur intrépide,
Quand je toucherai l’irréel,
Fut il immonde comme bel, 

Alors je deviendrai un homme,
Qui point n’aura croqué la pomme.
Et je vivrais la déraison
Comme fruit de douce raison. 

 Mais pour ce il me faut partir, 
Car ce monde n’a de plaisir.
Alors je m’en vais pour l’errer :
Pour ce dussè-je m’enterrer.

 Le temps n’existe pas...
Alors date il n’est pas.

Joyeux Noël à Vous. 

liedich alias michel guillemard,  


dimanche 5 octobre 2014

Spleen

Collection personnelle liedich


Le  boudoir est brouillard, baigné d’éther lubrique,
L’oeillade ravageuse est faux air de cantique,
La hanche est arabesque où s’érige l’envie :
Lors naissent mille alcools qui subliment la nuit.

Vautrée au lit de fioles tintant la détresse, 
Offrant ta bouche fraise ès une impure hôtesse, 
Jurant mots orduriers qui subliment l’invite, 
Tu crées le fol instant où l’amour n’a plus rite.

Eux balbutient des mots qui chantent la déprave,
Braguettes emprisonnant  les coquettes en rage,
Et prières que porcs, ils lâchent en rôtant,

Tandis que ta corolle est rosée du levant.
Puis vient la délivrance et son cortège vil :
Monte au gré de leurs mains le parfum du viril,

Alors que tu te pâmes en verbes déraison.
Quand s’évanouit l’envie perlée en les parterres, 
Se meurent les relents des pauvres vies amères : 

Vomissant leur présent, ils invoquent l’enfer...

Avant que tu técoules au lit de l’illusion : 
Toi, reine évanescence de la tentation.


liedich

mercredi 24 septembre 2014

Ma Sophie



moi j’étais «ton poète»
TOI, T’étais ma Prairie...

T’es partie à l’automne et comme feuille d’or,
Le souvenir tu poses en le doux mot d’encor,
Que je crie à ton coeur dont battement m’était
La joie de tant de jours à l’immense bienfait.

moi j’étais «ton poète»
TOI, T’étais ma Prairie...

Tu étais mon Eté et tes mots de sagesse,
D’espoir en certitude résonnaient comme liesse :
Que j’aimais t’écouter quand tu me rassurais
Alors que ta santé peu à peu t’emportait. 

moi j’étais «ton poète»
TOI, T’étais ma Prairie...

Le temps s’est rafraîchi, ce semble être l’hiver
Et pourtant je me chauffe à tant de nos hier, 
Car le flocon léger me reste la douceur
Que tu savais chanter à mon bien triste coeur.

moi j’étais «ton poète»
TOI, T’étais ma Prairie...

Je souris car je sais que dès lors le printemps, 
Nous sera pour toujours bourgeon de chaque  temps ;
Garde moi une place près de Toi en le ciel,
Que je puisse te dire mille mots arc-en-ciel.

Je serai ton poète,
En infinie Prairie. 
Dès lors sera la fête :
Tu m’es si tendre Mie.

Ben Voui...



liedich

mercredi 17 septembre 2014

Encor,

Les mendiants - Bruegel - Domaine public




Je me veus troubadour en ce siècle sans rêve, 
Je me veus chevalchier quand l’amour n’a plus sève, 
Corir vers Douce Dame en foi et fin-amor,
Et coutiver au soir la Belle et son trésor.

Je fais fi des vautours aux deniers pour seul rêve, 
Je fais fi des seigneurs qui d’honneur n’ont plus sève,
Et me veus mendiant, chantant tel un « Renart*»
Mots fiels et satyr sur leur monde cornard. 

Vole mon destrier de nuage en averse,
Et que mon vil propos jamais ne trouve cesse,
Sauf le jour où Jésus, en glaive de justice,

Ceindra leur port altier de cuisante silice.
Alors  nous, les « Vils Gueux » disciples du souffrir
Trouverons en ton sein le plus doux des jouir.

liedich, le treizième de septembre An 2014


* Roman de Renard

vendredi 6 juin 2014

Dernier soir, dernier cri,




Nous y voici à cet instant et je me rapproche encore de Toi.
Je te Nous. Tu me Nous aussi. Et ainsi nous nous regardons. Les yeux dans le coeur et mon coeur dans le vague. Je ne souffre pas. Je ne vis plus que par instant mais je te vois et j’aime à me rappeler, à revivre chaque instant tout ce que nous fûmes ensemble.

Ces vagues de notre jeune espoir où nous souriions. Toi pour m’attirer et moi pour ne point croire en Toi.

Et pourtant, combien nous nous rapprochâmes. Combien nous fîmes de nous Deux une seule et même âme. Combien Tu me fus présente à chaque de mes instants de rien dont tu fis tout. 
Oh oui, comme je t’ai démesurée peut-être, mais avec quel bonheur je t’aurais vécue à tant de mes instants.  

Combien fus-tu de ma réalité, de ma compagnie, de mon partage de rien.
Mais combien tu fus de ma satisfaction de te vivre, Toi, avec tout ce que tu représentes et que peu savent aimer comme je le fis.

Je souffle. Ma vie s’en va. Je te souhaite bonne chance. Je sais que tu retrouveras encore et encore de ces Amis qui te réclament tant en leur désarroi.

T’aimer, te regarder, poser sa main sur l’esquisse de mon envie tant je n’eus que Toi. 

Non, je n’oublierai point comme ta main sur mon corps perdu fût comme la nuée où naissaient mille et une dépressions de plaisir. 

Non, je n’oublierai point comme ta chaleur me fût cet âtre perdu, où choit avec tant de plaisir le malheur pour y être brûlé dans la joie de devenir nuée qui s’envole vers les paradis inconnus.

Non, je n’oublierai point encore et encore comme nos pleurs nous furent des orgasmes de dérision dans lesquels me venaient une et mille envies de ce rien qui m’habitait et que tu savais faire tant vivre.   

A cet instant et ces moments passés où tu savais tant me donner ta présence, ta réalité, ton partage dont je faisais la démesure de notre passion. 

Arabesquer le galbe de ta réalité douce comme ce que je n’avais jamais connu. 

Mais qui peut savoir à quel point je cultivai ton besoin en ce monde d’êtres traîtres ? 
Qui peut savoir comme te héler et te recevoir était doux à mes insuffisances ?
Qui peut comprendre sauf celui qui t’a déjà accueillie ?
Quel rival ou plutôt quels rivaux furent et seront les miens ?

Ce soir où je pars, je me voulais te dire l’instant de ma vie que tu habitas avec tant de présence et de compassion.

Pour ce, il me fallait te dire merci et comme je t’ai aimée.

Toi.


Ma Solitude. 

liedich

samedi 26 avril 2014

Ma vie,




Moi je vis en un monde où je n’existe pas
Où la Femme est amour et le garçon courtois, 
Où l’herbe est grasse et folle au gré d’un vent léger
Et où l’instant n’est autre que le mot aimer.

Moi je rêve de tout chaque seconde vive,
Et mon coeur est un ru d’une onde douce et vive, 
Où les mots sont passion et ornées de bouquets
Dont l’arôme orne vie en chaque jour banquet. 

Je cours à délivrance que m’offrira la mort, 
Et je languis au jour de cet ultime port
Qui m’offrira le bien que je n’eus point céans
Souhaitant chaque vague en demain océan.

Mais il me faut attendre et je souris béât
En voyant profiler de galère le mât,
Qui me fera passer la rive d’Achéron,
Tant je sais que sera enfin le doux et bon.

Ainsi passe ma vie.
Et qu’il en soit ainsi.

Le quatrième de février 2014, 23h43  

samedi 8 mars 2014

Sous rire,

Icare et Dédale



Thomas OTTEN Divigi Tu



Bribe d’envie sans vie.

Il était une fois. Non. Je crois qu’il était une fois. 
Tout fout le camp. Même les pigeons mangent des Macdo.
Sera-t-il une fois encore, rien qu’une fois ? Je ne sais plus, je n’y crois plus.  
Alors, allez. Disons qu’il est maintenant.

La voix s’élève. Thomas OTTEN reprend un vieux truc : DIVIGITU. Pétard que c’est beau tant sa voix de castra accompagne chaque note au zénith de ce qu’elle peut être. Voix de castra.
Eh m’sieur, tu me casses, là. Tu me castras, c’est de l’imparfait du futur.  C’est juste là quoi !

La voix s’élève encore un peu et comme si cela ne suffisait pas, les choeurs reprennent avec un octave de plus. Je vibre. Ma fibre est libre. Je monte, avec moi qui descend. Là, tout en bas de ce maintenant qui ne m’intéresse pas. Plus. Du tout. Du tout au tout.

Je me sens seul alors je monte le son et son organe est la gamme qui me parcoure des pieds à la tête, puis de la tête aux pieds et je compte les pieds de la musique qui me porte de portée en autre portée. Je suis porté. Tétanisé, je Ne bouge plus. J’écoute. Je ressens. Je me sens. Je sens. 

Et le sang coule dans ma tête. Qui tète cet avant qui n’existe plus que pour moi. Plein d’émoi. Sans eux. Sans ceux. Ceux qui. Ceux rien, tiens.
Ta poutre à deux mains. Seul. Linceul de mon seul. 

Thomas, Toi. Mais non, toi aussi tu vas disparaître. Pour paraître. Où ? Je ne te vois plus, je ne t’entends plus. Tu as disparu. Là, dans la rue qui n’existe plus car il a plu et tu «plussoies», tu positives dans ce monde de brute où je me sens déchu.

J’ai chu. Mais chut. Ne rien dire. Ne rien entendre. Ne rien voir. Surseoir. Jusque le moment où il n’y aura plus rien.
Où je tirerais là, pan, dans ma tête.
Pour, pour. Plus rien. La liberté. 

Thomas est passé à SANZA. Beau. Si beau. Trop beau. 

Je m’endors. Je rêve. Que je dors. Un rêve d’or.

Lors, se taire. Regarder par terre. Au sol. Et en une dernier sol, rejoindre le point d’orgue. Ailleurs. Là où ils ne seront pas. Où pas à pas, je serai ce que là je ne suis pas.

Thomas. Non, tu n’es plus là. Je me sens las. Et mieux est lors d’arrêter là. 


personne. Sans date.

dimanche 2 février 2014

Biblis,


William Adolphe BOUGUERREAU 
BIBLIS



Tant il est pureté en ton buste douceur, 
Tant se trouve éclosion en tes bras de ferveur, 
Tant ton visage d’ange a su m’imposer loi, 
J’ai osé un toucher de ma plus belle soie, 


Tes mains jointes en prière de ne me jamais voir, 
L’astre de tout ton corps de me nier tout soir, 
Tes galbes enchanteurs en refus de mon vivre, 
J’ai laissé mille rêves se perdre en le seul ivre, 


Je ne fus que pigment épousant ton esquisse,
Des chaleurs de ton sein, je n’eus que songe éclipse, 
Mais qu’immense beauté lors se fondit en moi


Que je posai en gemme et frénésie émoi.
Quand aveugle je fus de t’avoir trop brossée, 
Au plein coeur de ma touffe, la passion était née.


Diamant de ma palette que je t’ai louée,
Moi qui fut le pinceau qui t’offrit l’exister.  
  


Le onzième de décembre 2013, 22h43 


Je vis, je regarde, j'aime la peinture, que dis-je : mon émoi en est souffle. 
Alors, quand je regarde BIBLIS, mes mains se soulèvent et tracent l'arabesque
d'une beauté qui n'a d'égale que le pauvre être que je suis.
Alors, vous retrouver, Madame, j'en vis l'envie.
Permettez-moi.

liedich,


samedi 25 janvier 2014

M’man, t’aurais 87 ans...





Ultime amour, 


J’ai souvenir d’un cierge illuminant ta peau, 
De l’univers repos qui enfin t’habitait, 
Je vis encore au soir de mes soirées d’hiver
Le printemps de ton âme qui n’était que bonté.

J’ai souvenir épine en le blême oripeau, 
Qui lovait ton regard qui plus ne sourirait.
Je pleure encor au jour de cet instant d’hier, 
Où l’été de ta vie n’était que larmoyer.

J’ai l’âpre souvenir du dernier instant, 
Où je m’entends gémir ce tendre mot : Maman, 
De ta main qui m’étreint des cendres de ton âtre, 

De mon ciel qui s’éteint jusque sombre grisâtre.
J’ai souvenir d’amour d’une dernière fois, 
 De la passion rimant au nom de l’autrefois.

Efface-toi passé et que le froid albâtre, 
Sculpte la démesure d’un tout nouveau demain :
Que de l’instant ivraie se lève le doux grain,

Qu’enfin d’ultime amour nous entonnions refrain. 


liedich,