Mon Paris...

P'tit bout d'amour,
Sirop d'ma rue,
Mon coeur est gourd,
Quand j'te vis plus.

mardi 29 octobre 2013

Souvenir de jeunesse,






Quand le temps n’est que « passe »,


Dans les phares d’la vieille caisse,  en bordure du boul’vard,
J’les voyais les nanas, ras l’bonbon, pleines de fard.
Et dans ct’univers glauque aux forts relents d’alcool,  
La misère se vautrait, caniveau vitriol. 


C‘était monde luxure, faux calice, pas d’pitié, 
Où qu’les femmes valent rien, même pas au mont d’piété, 
Des Ginette aux seins lourds et aux cuisses souillées,
Qui bradaient pour trois sous leurs envies saccagées,


Un terrain vague d’espoirs, crevés à coup d’talons,
Pour quelques billets gras, gagnés à coup d’satons,
Les ventres défoncés à coup d’mecs dégueulasses,
Qui lâchaient en rotant leur foutre et propos crasses,


A l’arrière d’une bagnole ou bien contre un poteau, 
La bouteille dans la poche, pour après, un peu d’eau,
Et la chaîne de l’amour, la tournante du frisson, 
Pour même pas un sourire en r’mettant son caleçon.


Et ça durait la nuit  jusque lune palisse,
Alors, elles remettaient sur l’cul une pelisse,
Elles s’tapaient un r’montant avant d’rentrer chez Elles, 
En s’rapplant leurs quinze ans, quand c’est qu’elles étaient belles.  


Dans les phares d’la vieille caisse, au milieu du boul’vard,
Y’en a qui dev’naient hyènes, l’regard genre qu’est hagard, 
Quequ’fois,  l’Une d’Elles manquait, malade, crevée : qui sait ? 
Dès l’lend’main, une nouvelle enfilait le harnais.   


Hé, dis-moi, la nana, tu m’fais quoi pour cent balles ?
Tout près, un mec gerbait… Pour c’prix là, carnaval !
Du haut d’mes quinze balais, j’avais les larmes aux yeux,
Jamais, j’les oublierai, mes Oubliées des cieux.


liedich


dimanche 6 octobre 2013

Vivre n'est rien...



A Toi, ma douce Amie.


L’ultime enterre et ment, 


Allez viens, il fait froid, mais que bel est l’instant, 
Même si le blizzard par la vitre cassée,
Ne rendra mon corps ivre comme j’aurais aimé,
Qui t'offrirait passion de mon coeur pantelant.

Allez viens, on est gueux, mais nous sommes partages
Bien plus que l’anneau d’or que tu n’auras jamais ;
Le galbe de tes hanches est un tel doux harnais
Que pour t’aimer vraiment, il me faudra mil âges. 

Allez viens, baignons-nous ensemble de misère, 
Et faisons des noirceurs les plus purs lumignons ;
Embrasons de l’amour l’immense passion 
Qui vaut tant au regard du simple anneau de fer.


------------------------------------


Allez viens... mais je meurs... Vis, Ô ma tendre Belle, 
Cultive en ce bas monde le jouir de l’instant. 
Je t’enverrai du ciel le plus étincelant
Des rayons irisant notre demain fidèle.

Et quant au premier jour du soleil de toujours,
Je te tendrai la main pour l’ultime voyage,
S’écrira, lettres d’or, cette première page
Qui sera l’infini de toutes nos amours.  


liedich