Mon Paris...

P'tit bout d'amour,
Sirop d'ma rue,
Mon coeur est gourd,
Quand j'te vis plus.

lundi 25 mars 2013

L'éveil de ma Prairie,












 



Prime senteur de la lavande, 
  Rosiers aux épines en offrande,  
 Gazania à couleur timide,
De la jonquille, première ride, 










Folle herbe sous le vent, fragile, 

 Premier coquelicot, gracile, 

Noble iris coiffant le jardin, 

Premier reflet du romarin ;





 



Fière, Dame Poule caquette,
Les moineaux viennent et font toilette, 
Du printemps sonne la clochette
La nature se fait coquette ;   






Le regard rivé au moulin, 
Lance tenue ferme en sa main, 
De mes chimères à sa marotte :
 Trotte mon Ami Don Quichotte.


 Saison de demain et d’encore, 
Qui si bien sait l’hiver enclore,
Je te veux dire verbe aimer,
Même si tu m’étais dernier. 






liedich le treizième de mars 2013, ev 


mercredi 20 mars 2013

Adieu, ma douce France,







Pour Dame "Jolie Fleur", 


Quand votre coeur m’est douce geôle,


C’estoit un temps passé où la langue éstoit mots, 
Expressions et images, au sens le plus finot*, 
Bien avant Gütemberg, où en sincère transe,
Des garces autres des gars parlaient hors toute offense. 


C’estoit l’amour flores, sincérité bien pure,
Que nenni mots châtiés , une passion sûre, 
Dont on vivait partage, nu, en douce campagne, 
 Où hommage et respect célébraient la Compagne.


C’estoit le bonheur simple en douce communion, 
Où l’on ne cherchait point le compter de l’union,
Et si, s’agenouillant, on parlait galamment, 
C’estoit en toute foi et le coeur bien vaillant. 


Bien sûr, il arrivoit  qu’avec outrecuidance, 
Un vilain, pour seul jouir, joua de l’arrogance. 
Mais les temps estoient  rares à sembler troubadour  
Pour le seul abuser de Dame à bel atour. 


Mais tout cela, c’estoit...


Ces temps lors ne sont plus, et quand bien l’on s’exprime, 
Il est fort peu de temps pour que l’illégitime 
Ne vous soit reproché, que vite l’on vous taxe, 
D’un bien vil calcul au nom de la syntaxe.  


Je suis de ces preux fols dont le coeur est exsangue, 
Et jamais mon phrasé n’a le trait de l’harangue, 
Tant j’aimois, Oh Madame, du pur votre beauté,
Qu’il me sied à orner de ce seul verbe aimer.


Le vingt quatrième de février 2013, ev





* finot : rusé, malicieux, fin

mardi 12 mars 2013

Mon pays à moi,






Chaque fois que je descendais à Aix en Provence, c’était mon plaisir : coucher là.
Seul, triste, vide d’envie mais dans un autre et si beau monde... Au moins cela...

Chic et décalé, discret et privé, feutré et électrique, la Belle Epoque cultive le paradoxe des ambiances contrastées, à la perfection. 



A Toi, ma FRANCE foisonnement,

que je ne sais qu'aimer...

1879 à 1914,

Musique Maestro...





Un siècle a déjà fui mais encore elle entonne,
Des pianos de bastringue les frôlements de soie : 
L’horloge "décalée" a carillon qui sonne,
Célébrant communions de plaisir et de joie.





Bourgeois Vichy, Biarritz, Deauville, Côte d’Azur, 
Aisance et obsession, préciosité famille, 
Aristocrates en herbe et la folie pour sûr,   
Artistes foisonnants quand dansait « French » la Fille.



          

  


Puis Verlaine et Satie, les nuits du Moulin Rouge, 
Minstinguett et sa valse chaloupant les esprits, 
 Cezanne et puis Renoir, Monet, Gauguin, tout bouge, 
Où Rodin est baiser de tous les appétits. 






Beaudelaire et Hugo, Zola et puis Lautrec, 
Jarry et Ubu Roi, Pigalle et son Chat Noir,
Haut-lieu de tout plaisir, de la mode et du nec,
Temps où la Dame Eiffel incite à tout espoir.






Fauré, Saint-Säens, Ravel, Granados, De Falla,
Le sacre du printemps et Claude Debussy,
Du coeur de cette époque s’envolent tant de La,
Que les portées de notes sont costume au Dandy.







Mais le temps est un art que l’humain ne sait vivre, 
L’optimiste Cancan sombre en terreur baroque.  
A l’est, les vastes plaines grondent du pouvoir ivre, 
Et le Titanic coule comme la « Belle Epoque »

L’année quatorze lui est glas.
Adieu « naïf », l’angoisse est là.






               





  liedich, le  vingtième de février 2013, ev 

jeudi 7 mars 2013



7 mars, Anniversaire, 

Maman, la dernière fois, c’était en l’an deux mille, 
Que tu m’as dis aur’voir, marre d'une vie inutile,
Et j’me suis trouvé con à dire des fadaises,
Pendant qu’Toi tu criais, mon fils, ma vie foutaise
S’arrête là.

Maman, la dernière fois, je la porte en mon coeur, 
Quant tu m’serrais la main, un tout dernier bonheur, 
Que je ne saisis point, j’savais pas qu’tu mourrais,
L’aurait fallu pour çà  que j’oublie le jamais,
Et puis  tout çà.

Maman, l’espace d’un temps, non je savais pas, 
Que partir était simple comme tu me le fis là.
Depuis j’suis comme un con, j’aurai voulu tout’r’faire,

Mais la vie et la mort, on peut pas s’y soustraire,
Alors je reste là, ton regard dans le mien, 
Et je veux just’me dire, ben tout çà c’est très bien.

Tu demeures en ma vie et chaque instant qui passe,
Me susure simplement que si demain j’trépasse, 
Ce sera pour te r’voir, et çà, ben çà m’va bien. 

Maman, j’t’aimais trop bien.   

7ième de mars 2013