Mon Paris...

P'tit bout d'amour,
Sirop d'ma rue,
Mon coeur est gourd,
Quand j'te vis plus.

dimanche 22 décembre 2013

Mes voeux de fin d'année


Voyage en l'être,



For de liedich,


Car il est à l’instant un fort désir de l’être,
De vous priver céans du bien simple paraître,
Tant il est certitude, au delà du visuel,
De trouver douce source au flot bel irréel. 

Ne point croire en la vue, en le son, au toucher,
Se dire qu’au delà est le vrai extasier, 
Qu’en le for de tout Autre est scintillant diamant
Qui seul est ciselé des beautés de l’instant.

Alors, musant au loin de l’oripeau infecte,
« Horizoner* » ses yeux au delà de l’abject,         
Soulever mille peaux pour un ressenti pur
Hors cette chair impure et à l’odeur de sur :

Pour découvrir, heureux, en nuée d’écriture,
Une arabesque amour d’une passion bouture,  
Un sourire timide et une folle envie,
De vous offrir douceur en votre temps de vie.


Je vous souhaite bel instant de fin d’année,
Hérésie par l'humain sottement inventée.


liedich
Le vingt deuxième de décembre 2013,

  • Dictionnaire liedich

jeudi 28 novembre 2013

A mon demain,






Coule en mon corps malade et porte moi l’enfin,
Qui mènera ma vie sur le dernier chemin,
Pour cueillir la lumière, absente de ce monde
Et étancher ma soif hors de tout cet immonde.


Réchauffe mon ultime et que flambe le ciel,
Quand flammèche de moi rejoindra l’éternel,
Et la prairie, sans fin, où poussent mille roses,
Qui m’offriront enfin gerbe d’apothéoses.


Lors, offre à mon rêver l’abondance ambroisie, 
Mille abris de fortune au ciel de mon envie
Où je pourrais chanter  mon partir vers demain.


Alors, je laisserai l’enveloppe charnelle
Qui nous est oripeau en cette vie cruelle,
Dont j’aurais eu l’ivraie sans en goûter le grain.


Accueille-moi, Demain.


Le huitième d’avril 2013,

liedich.

dimanche 10 novembre 2013

Mourir pour vivre enfin,


 Tristán e Isolda, Rogelio de Egusquiza (1845-1915). Musée des Beaux-Arts de Bilbao.



À mon Yseult,

Que n’êtes-vous point là, Dame, pour me chérir, 
Et pallier de vos mots mon instant de mourir, 
Irisant du sourire, qui me fut horizon,
Le venir de demain qui me serait prison. 

Aurai-je donc pêché, vous aimant par trop mal,
Ne fus-je donc assez la musique du bal
Qui vous semblait porter à cette quintessence,
Et dont vous étiez fleur en sa plus belle essence ?

Mais je sais le pardon que je vous dois offrir,
Vous qui m’avez quitté en le plus noir souffrir.
Que de lunes levées sans que je vous ressente
À mon côté, perdu, tant vous m’étiez absente. 

En ce demain d’espoir, je saurais reconnaître,
La haut en les prairies où il fait si bon paître, 
Votre galbe de soie, et, enfin nous vivrons
L’univers que sera notre seul unisson.

Ouvrez le ciel, Madame, et dites à Saint Pierre, 
Qu’est monté de la terre l’humus de notre lierre, 
Que Tristan pleure Yseult et que seul en sa nue, 
Se pourra vivre enfin la passion absolue.  


Que je vous aime, Yseult. 




 


"Le roi Marc’h prend la mer, ramène les corps des amants et les fait inhumer en Cornouailles, l’un près de l’autre. 
Une ronce pousse et relie leurs tombes. 
D’autres disent que c’est un rosier qui fleurit sur la tombe d’Yseult et une vigne qui orna celle de Tristan, et tant ils sont liés l’un à l’autre que quiconque ne sut et ne saura les séparer....  "

mardi 29 octobre 2013

Souvenir de jeunesse,






Quand le temps n’est que « passe »,


Dans les phares d’la vieille caisse,  en bordure du boul’vard,
J’les voyais les nanas, ras l’bonbon, pleines de fard.
Et dans ct’univers glauque aux forts relents d’alcool,  
La misère se vautrait, caniveau vitriol. 


C‘était monde luxure, faux calice, pas d’pitié, 
Où qu’les femmes valent rien, même pas au mont d’piété, 
Des Ginette aux seins lourds et aux cuisses souillées,
Qui bradaient pour trois sous leurs envies saccagées,


Un terrain vague d’espoirs, crevés à coup d’talons,
Pour quelques billets gras, gagnés à coup d’satons,
Les ventres défoncés à coup d’mecs dégueulasses,
Qui lâchaient en rotant leur foutre et propos crasses,


A l’arrière d’une bagnole ou bien contre un poteau, 
La bouteille dans la poche, pour après, un peu d’eau,
Et la chaîne de l’amour, la tournante du frisson, 
Pour même pas un sourire en r’mettant son caleçon.


Et ça durait la nuit  jusque lune palisse,
Alors, elles remettaient sur l’cul une pelisse,
Elles s’tapaient un r’montant avant d’rentrer chez Elles, 
En s’rapplant leurs quinze ans, quand c’est qu’elles étaient belles.  


Dans les phares d’la vieille caisse, au milieu du boul’vard,
Y’en a qui dev’naient hyènes, l’regard genre qu’est hagard, 
Quequ’fois,  l’Une d’Elles manquait, malade, crevée : qui sait ? 
Dès l’lend’main, une nouvelle enfilait le harnais.   


Hé, dis-moi, la nana, tu m’fais quoi pour cent balles ?
Tout près, un mec gerbait… Pour c’prix là, carnaval !
Du haut d’mes quinze balais, j’avais les larmes aux yeux,
Jamais, j’les oublierai, mes Oubliées des cieux.


liedich


dimanche 6 octobre 2013

Vivre n'est rien...



A Toi, ma douce Amie.


L’ultime enterre et ment, 


Allez viens, il fait froid, mais que bel est l’instant, 
Même si le blizzard par la vitre cassée,
Ne rendra mon corps ivre comme j’aurais aimé,
Qui t'offrirait passion de mon coeur pantelant.

Allez viens, on est gueux, mais nous sommes partages
Bien plus que l’anneau d’or que tu n’auras jamais ;
Le galbe de tes hanches est un tel doux harnais
Que pour t’aimer vraiment, il me faudra mil âges. 

Allez viens, baignons-nous ensemble de misère, 
Et faisons des noirceurs les plus purs lumignons ;
Embrasons de l’amour l’immense passion 
Qui vaut tant au regard du simple anneau de fer.


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Allez viens... mais je meurs... Vis, Ô ma tendre Belle, 
Cultive en ce bas monde le jouir de l’instant. 
Je t’enverrai du ciel le plus étincelant
Des rayons irisant notre demain fidèle.

Et quant au premier jour du soleil de toujours,
Je te tendrai la main pour l’ultime voyage,
S’écrira, lettres d’or, cette première page
Qui sera l’infini de toutes nos amours.  


liedich 



vendredi 6 septembre 2013

Vile trompaille,




Lire et voir la vidéo ou voir la vidéo et lire,
Monter le son et  double-clic sur la vidéo,
Putain de merde... Je pleure.
Comme un psycho-pété.






Je pleure au seul penser des corps qui se « lascivent* » 
Aux caresses qu’ils offrent de façon concessive,  
Simulant bel échange où l’illusion allume
Mille feux  dont les cendres ne sont que l’amertume.


Je crie à mascarade de ce mot qui enflamme,
Offrant un arc en ciel à l’allure sésame,
Tant je sais le partage, avec le seul soi-même,
Le seul chemin suivi dans une vie carême.


Je jette discrédit sur cette hypocrisie 
Où le mensonge règne aux cieux de l’infamie, 
Où le sourire est fourbe et la jouissance feinte


Pour souiller une couche de vile joie empreinte.
Je crache sur l’humain, qui au nom de passion,
Écrit l’anthologie de la vaine illusion. 


Aimer n’est que  juron. 




Trompaille : de tromper, dictionnaire liedich
* lasciver : de lascif, dictionnaire liedich  




samedi 17 août 2013

Là ou l'amour chantoit,



Pardonnez mon absence et merci de vos sollicitations.
Vous êtes aimés.





Et bien voilà, j'ai découvert le Château de la Motte près Noailly Loire et j'en suis tombé amoureux....
Nous en avons même réalisé le livret...
Extrait.



Là où L’amour chantoit...

« Le troubadour dans son enfance 
Douce chanson d’amour chantoit,
Mais quand ce vint l’adolescence, 
L’amour à son tour il faisoit. »

Et il choisit d’hymen offrir,
En gloriette de l’étang, 
Y déposa les mots charmants
Que timide Elle vint cueillir.

Lors, il « douça* » chaque pétale
Que Reine Fraîcheur lui tendit,
Et en fit un bouquet de voile, 
Qui leur fût un ciel de lit. 

Naquit de l’instant fol amour
Un bouquet des plus embaumés,
Qu’ils rangèrent au  « Bonheur du jour »* 
En souvenir des temps passés.

Quant à l’instant d’ultime orée,
Ils en ouvrirent le tiroir, 
Le bouquet de douceurs fanées 
Leur offrit passion en miroir.

A la Motte il est gloriette,
Qui lors est oasis beauté. 

* Doucer : dictionnaire liedich                          * Bonheur du jour : petit secrétaire



liedich



samedi 18 mai 2013

Douceur du vent,


« Vents qui avez tant de fois caressé mon visage.... »
Arbrealettres.wordpress.com


Hep, Prairie...

Douceur du vent, 

Il était un baiser en quête d’une lèvre
Qui voulait déposer une passion orfèvre, 
Et devenir le seing d’une communion
À vivre et entonner comme une absolution. 


Il était une lèvre en quête d’un baiser, 
Qui offre chaque jour parfum du verbe aimer, 
En le partage ultime de la douce oraison
Qui fait  croiser les coeurs en suave abandon.


Mais nul ne trouva l’autre et le vent transporta 
D’un nuage à un autre longtemps la douce aura.
Je vous sais lors très triste mais ce cadeau perdu
Ne le fut pourtant point car nul n’est superflu.


Il suffit de lever son coeur droit au ciel
Pour entrevoir des sens ce baiser arc en ciel.
Et vous le pouvez prendre, il y fut déposé, 
Pour Vous, Etre de bien, qui  cultivez l’aimé. 


Vole, petit baiser,
Jusque le partager.


liedich le huitième de mars 2013, ev

mardi 7 mai 2013

Amour vieux François,





Voilà, je vous ai écrit un poème en vieux français mais comme ce n'est pas toujours évident à comprendre, je vous en propose une traduction avec nos mots actuels.

Pour l'avoir écrit, je trouve le premier dès plus agréable à lire voire même à chanter accompagné par quelque instrument de l'époque.

Je vous souhaite un bon moment.



Mise en abandon cointelet, 
Déclaration d’adonc,
au fignolet...



Allouvi est mon être de Vous Oh belle Garce,

Qui fier afroquement me serait belle farce, 

Moi qui ne suis qu’hisdos, corps heingre dessiné,   

Mais dont le coeur est pur, mon amour accordé. 

Ne m’aculez donc point et vivez du fleror, 

Qui fera vermeiller votre doux coeur trésor,  

Et venez à créante de ma foleté vraie, 

Qui vous aombrera de mes baisers en rai, 

Enchérissez, Ô Baiselete, 

Avolentez, Ô Bachelete. 


Liedich le vingtième de février 2013, ev
Traduction métaphorique de mon écrit, personnelle mais respectueuse...


Déclaration courtoise d’antan,  
Ballade élégante et gracieuse,



Affamé est mon corps, de Vous, Oh Belle Mie, 

Dont douce compagnie me serait ciel de vie ; 

Moi au visage hideux, maigre et si décharné,

Mais dont la dévotion serait trésor dédié. 

Ne me repoussez point et vivez du parfum, 

Qui fera rougissant ciel d’ amour en or. 

Acceptez la faveur de ses mille et un traits, 

Arabesques baisers vous sertissant  d’un rai.

Chérissez-moi, Ô ma Jeunette,  

Ô consentez, ma Pucelette. 


liedich le vingtième de février 2013, ev






lundi 29 avril 2013

Il se fait tard Monsieur,

Tête de mort DALI



A mon ami Paul  Verlaine,


Il se fait tard, Monsieur, 


Il me faudrait le dire mais je n’ai pas les mots,
Il me faudrait le croire mais je ne suis dévot, 
Il me faudrait le vivre mais la faux qui m’appelle, 
Couvre ma balbutie de son bruit de crécelle. 


Alors je vis la geste de ce dernier jour d’hui,
Alors je lâche prise de tout dernier appui,
Alors, je m’abandonne à ce dernier ennui, 
Et l’oeil sanguinolent, je lui offre mon Oui.


Mon sang coule et ma bouche n’est plus que le putride,   
Ma peau est pourriture et mon visage est ride ; 
Le livre de ma vie n’a même plus de mots, 


Et je prie l’antéchrist vomissant le dévot.
Monte en le fonds de moi l’infâme ritournelle, 
Que j’entonne à folie en homélie mortelle.


Dès lors, il me la « faux ».
Cette vie de la-haut. 




liedich, le vingt et unième de février 2013 ,ev 


vendredi 19 avril 2013

Fille de rien ?

Image du Net....



Sous la porte cochère, drapée de seul frimas,
Tous ses galbes en offrande, bazardant ses appas,
La jeunesse ternie sur son visage triste,
Elle implore sa vie de quelques mots sinistres :

Dis, toi, monteras tu ?

Sur le pavé poisseux, en ses hardes d’envie,
Il rêve de courbures, le mental en saillie : 
L’oeil luisant et pervers, il brigue le plaisir
Qui d’un seul coup de chair lui sera os à jouir :

Dis, toi, combien veux-tu ?

Quand quelques écus tintent et que s’offre le fruit, 
Que l’ombre se déprave à l’heure de minuit,
Monte la démesure du laid et du vulgaire,
Tandis que de dégoût rue la dame à tout faire :

Ciel quand s’arrêtera... ?

Au loin la cloche sonne, tandis que dégouline,
En un ru détritus la gourme* masculine ; 
Puis, sans un mot de rien, l’homme file en rotant. 
Elle, se remet en branle pour un autre client...

Mort pour alleluia. 



* mot argot : semence masculine


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Epilogue pour « Co* »,

Sous la porte cochère, elle était encor’ là,
Une « vie de l’hiver » s’annonçait ici-bas.
Que penserait l’Enfant née de l’instant amer,
Au fonds de son berceau aux seuls relents de bière.

Que sa vie ne vaut pas ?
Non, je ne le crois pas.



* Clin d’oeil pour ma Patate douce.....



liedich le 19 avril 2013, ev


dimanche 7 avril 2013

Une vie,

Bruxelles, Laermans / L’ivrogne




Une vie, 


Jeune et ivre d’espoir au bras de sa très Belle,
Il croqua dans la vie avec une ardeur telle, 
Que courant de guinguette au plus sale bistrot, 
 Il se mit, pour le fuir, à boire à son goulot. 


Ses amis de débâcle firent tinter sa vie, 
Et d’un soir au suivant, il se noya en lie :
Tandis qu’à la maison, esquisse de demain,
S’éteignit le foyer au refrain sans entrain.


Les jours se raccourcirent et embué d’alcool
Il ne sourit lors plus que face contre sol ;
Ses amis le lâchèrent quand il n’eût plus crédit
Et sa vie de pochard sombra en discrédit.   


Là, tout près des poubelles, il y avait un banc,
Où titubant le soir, il tombait sur le flanc 
Et vomissait, rotant, une  dernière gerbe
Du vin qui le tua, malgré qu’il soit en herbe. 


Là, sur le trottoir glauque, il y avait un homme,
Ivre de son non vivre et qui n’eût second tome.
Déclin de son printemps qui le mena au ciel
Dont les anges, ici-bas, restèrent plein de fiel.


Déclin de son printemps,
Il avait trente cinq ans,
Moi, j’étais son enfant. 



Le vingt troisième de mars 2013, ev